Adhérences post-chirurgicales et ostéopathie
A la suite d’une intervention chirurgicale, un grand nombre de patients présentent ce qu’on appelle des adhérences post-chirurgicales. C’est une phénomène de cicatrisation anormale qui va relier de façon pathologique par le biais des fascias et des aponévroses des organes qui étaient normalement indépendants.
Après une opération, on peut voir sur la peau une cicatrice là où le chirurgien a incisé. La cicatrice est en général d’une couleur et d’une consistance différente par rapport à la peau normale. En effet, lors du processus de cicatrisation, les cellules vont se multiplier afin de combler la plaie, et ce de manière anarchique, ce qui va former ce qu’on appelle la fibrose cicatricielle.
La cicatrice est alors plus dense et va avoir moins de mobilité que la peau normale, et peut parfois diminuer l’amplitude des mouvements ou provoquer des douleurs ou des sensations désagréables.
Lorsqu’on subit une opération, il se passe exactement la même chose, mais cette fois-ci à l’intérieur du corps, sur tout le trajet des instruments du chirurgien, et en particulier là où il y a eu des incisions.
A l’intérieur du corps, tous les organes ainsi que les muscles sont entourés d’une enveloppe qu’on appelle fascia ou aponévrose, et qui va leur permettre une indépendance et un bon mouvement les uns par rapport aux autres, ce qui a pour but d’éviter les frottements qui pourraient être à l’origine d’inflammation.
Après une chirurgie, une inflammation ou une hémorragie, les fascias vont être endomagés à certains endroits, et il va se passer la même chose que sur la peau, c’est à dire la formation de tissu cicatriciel. Dans la grande majorités des cas, cette fibrose cicatricielle va engendrer des adhérences qui va perturber le fonctionnement des organes internes.
Les manifestations de ces adhérences sont très variables, et dépendent de chacun. Certaines personnes vont ressentir des symptomes plus ou moins invalidants, pouvant aller des douleurs abdominales à l’occlusion intestinale pour les cas les plus graves.
Il ne faut pas négliger ces adhérences, car elles peuvent être à l’origines de nombreux symptômes : douleurs lors de la digestion, inconfort ou difficultés à la défécation ou à la miction, gène ou douleur lors des rapports, ou encore douleurs dans le dos, en particulier au niveau des dorsales, des lombaires ou du bassin.
L’ostéopathe, grace à des techniques myofasciales et tissulaires, va pouvoir agir au niveau de ces adhérences, et va également pouvoir travailler au niveau des cicatrices sur la peau.
Il est important de comprendre que l’ostéopathe ne pourra travailler que sur une peau complètement cicatrisée, et en aucun cas sur une plaie. Il faut donc attendre un minimum de 3 semaines à 1 mois avant de se rendre chez son ostéopathe après une opération.
L’ostéopathie permet de soulager les douleurs liées à des adhérences ou des cicatrices, même longtemps après une opération.
Si l’ostéopathe travaille sur des cicatrices récentes de quelques mois, il pourra faire en sorte que le patient ne présente aucun symptome lié à celles-ci, pour autant, l’ostéopathie permet de traiter des cicatrices et des adhérences associées à des douleurs ou même à des troubles du transit présents depuis longtemps.
La première séance va permettre de travailler les adhérences de manière à soulager les douleurs. Dans certains cas, une deuxième voir une troisième séance permettront de relâcher les manques de mobilités résiduels pour les cas les plus avancés d’adhérences liées à de la fibrose cicatricielle.
Les adhérences surviennent dans presque toutes les opérations, en particulier pour les personnes qui ont subi des laparotomies, des coelioscopies, ou encore des césariennes.
Delphine Karnauch Ostéopathe D.O.F.
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Ostéopathe à Bonneville, Vallée de l'Arve, Haute Savoie